Comédie poétique pour 5 personnages et un cyclone

 

Extrait:

Rose

Au public : Les tic-toc de la pluie me pelotent les nerfs.

A Bouton D’or T’entends les tic-toc ?

Bouton d’or

ça tape sur la tôle. T’as la trouille !

Rose

Tu parles si j’ai les jetons ! J’ai les chocottes rien que d’envisager.

Temps

Elle envisage

Elle s’approche. Ça siffle. ça suinte. C’est insupportable.

Les portes et persiennes claquent, choquent sur les murs, dans le vide.

Le vent nous soulève, arrachées du sol, soulevées de terre, tirées au précipice.

Rien à faire. Faut rester recroquevillé, vide de tout, plus d’images, d’idée, de sons. Le désert autour balayé par des souffles contraires, tourbillons de poussières et de feuilles sèches. Le crâne rempli du bruit des bourrasques qui cognent sur le bois et le métal.

Bouton D’or

J’ai un goût de fer dans la bouche.

Rose

Rien à faire c’est absurde. Au public Il s’agit d’une mauvaise série Z horreur et compagnie à peine potable pour la tranche une heure zéro huit deux heure trente sept. Il y a longtemps que les fils sont arrachés, pas moyen de sortir, communication kaput. Elle revient à elles Seulement attendre Lulla, Hugo, ou Gédéon ou Tarza ou n’importe quel nom idiot ils lui donneront. Pas moyen de penser, même pas prier.